Le Professeur François Genêt, médecin de Médecine Physique et de Réadaptation à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches et président d’ISPC Synergies, a été invité sur le plateau de l’émission « Le magazine de la santé » sur France 5 le mercredi 03 novembre 2021 afin d’apporter son expertise sur les thèmes : « comment vivre avec un handicap » et « Comment réinventer sa vie quand il survient brutalement ».
Marina Carrère d’Encausse avait réuni pour témoigner de ces thématiques, en plus du Professeur François Genêt, Pauline Déroulède, Championne de France de tennis fauteuil qui a perdu sa jambe à la suite d’un accident et Grégory Cuilleron, cuisinier et ancien candidat de l’émission Top Chef, né avec une agénésie (absence de formation d'un organe lors de l'embryogenèse) de l'avant-bras gauche.
En prenant l’exemple de l’amputation d’un membre, les participants ont distingué trois types de handicap : le handicap de naissance, celui directement acquis à la suite d’un accident et celui qui intervient après une chirurgie programmée.
En fonction de ces situations, l’expérience vécue n’est pas la même et plusieurs paramètres doivent être pris en compte : le deuil, l’acceptation, le moral, l’adaptation…
Concernant le handicap de naissance, la personne considère plus facilement la situation comme « normale » puisque toujours vécue et « compensée ». D’ailleurs, à la question « est-ce qu’un enfant qui naît avec une agénésie doit forcément porter une prothèse », le Professeur Genêt indique que celle-ci est en général très vite abandonnée et que le développement psychomoteur se fait sans cet appendice, en précisant : « Plus tôt l’enfant utilise son membre tel qu’il est, plus il deviendra autonome rapidement ».
Pour le handicap acquis, la personne doit quant à elle faire le deuil de sa « vie d’avant », dépasser une forme de tristesse et de nostalgie afin de se rétablir, d’accepter ce changement et admettre une nouvelle « norme ». Prendre conscience que la plupart des choses qu’elle avait l’habitude de faire son encore possible et que la vie ne sera pas automatiquement moins belle.
Pauline Déroulède souligne ici le rôle important du sport dans la reconstruction physique et psychologique et des nouvelles technologies qui permettent aujourd’hui de pouvoir pratiquer quasiment toutes les activités.
Plus particulièrement, le Professeur Genêt insiste sur l’évolution importante de la Médecine Physique et de Réadaptation et de l’approche médico-chirurgicale concernant les personnes qui vont être amputées et dont les chirurgies sont programmées. Elles sont en effet aujourd’hui très discutées en amont, afin d’envisager les différentes solutions et de préparer le patient. Celui-ci sera également amené à rencontrer d’autres personnes qui ont bénéficié du même type de chirurgie et qui pourront témoigner de la qualité de la « vie d’après » qui peut s’avérer, au moins équivalente, voire améliorée.
La question de la sexualité et plus généralement de l’intimité a ensuite été abordée. Le Professeur Genêt en a profité pour évoquer l’existence d’unités spécialisées, avec des neuro-sexologues, au besoin associés à des neuro-urologues, qui s’occupent des problématiques à la fois psychologiques et organiques des patients. Il conseille vivement de ne pas hésiter à aller les consulter.
L’attention a aussi été portée sur le handicap dit « invisible, » ce qui est le cas pour ces questions d’intimité. « Il y a le handicap qui se voit et celui qui se vit » dit-il. Il faut veiller à ce que handicap ne soit pas seulement associé au visible. Sans fauteuil, le handicap existe également.
Le Professeur Genêt a finalement particulièrement tenu à rappeler que la situation de handicap est universelle et très situationnelle, que nous y sommes tous confrontés à un moment de notre vie. Il cite en exemple la situation d’un avocat très timide devant plaidoyer devant une assemblée, d’une personne lambda dépassée en affrontant un(e) champion(ne) handisport ou simplement la diminution de la performance qu’entraine le simple fait de vieillir …
Pour conclure avec un message à retenir et à faire passer : « Ce n’est pas parce qu’on est victime d’un accident ou d’une maladie que le handicap va induire une différence ».
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- Quel que soit l’investissement sélectionneré, vous pourrez communiquer dans vos documents internes et externes sur votre soutien en utilisant le logo de l’association « ISPC Synergies », dans le cadre de cet usage.
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Concernant l’Institut de Santé Parasport Connecté, les noms des donateurs et mécènes figureront sur une plaque visible à l’entrée principale du bâtiment.
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